L'auto-domestication humaine : une réflexion sur l'impact de la domestication animale sur notre propre espèce

Les conséquences de l'auto-domestication humaine sur notre évolution


Depuis l'aube de l'humanité, l'homme a modifié son environnement pour répondre à ses besoins. L'agriculture a été le premier grand changement dans notre histoire, permettant une production alimentaire stable et une vie sédentaire.

Cependant, ce changement a également eu un impact sur notre évolution génétique et comportementale. Plus récemment, des preuves scientifiques suggèrent que l'auto-domestication de l'homme pourrait également avoir été un facteur clé dans notre évolution. Dans cet article, nous allons examiner les différentes preuves scientifiques qui soutiennent l'auto-domestication de l'homme et son impact sur notre relation avec les animaux.
L'agriculture a été un tournant majeur dans l'histoire de l'humanité. Elle a permis une production alimentaire stable, ce qui a entraîné une vie sédentaire et une croissance de la population. Mais elle a également modifié notre alimentation et notre mode de vie, ce qui a eu un impact sur notre évolution génétique et comportementale. Selon une étude publiée dans le Annual Review of Anthropology, l'agriculture a conduit à une diminution de la taille du corps, une augmentation de la densité de population, une augmentation de la dépendance aux glucides, et une augmentation de la coopération sociale.

Une autre étude, publiée dans Science, suggère que l'agriculture a également modifié nos gènes. Les chercheurs ont découvert que les populations agricoles modernes ont des variantes génétiques associées à une meilleure digestion des aliments riches en amidon, comparées aux populations non-agricoles.

Mais l'agriculture n'est pas le seul événement qui a modifié notre évolution. Selon une autre étude publiée dans Science, l'auto-domestication de l'homme pourrait également avoir joué un rôle important dans notre évolution. Les chercheurs ont découvert que les humains modernes ont hérité de variantes génétiques associées à la docilité de notre ancêtre commun avec les bonobos il y a environ 2,5 millions d'années. Cette découverte suggère que les humains ont été impliqués dans leur propre processus de sélection naturelle, favorisant des traits tels que la docilité, la coopération et la confiance.

En effet, une autre étude publiée dans Frontiers in Psychology suggère que l'auto-domestication de l'homme a également conduit à des traits comportementaux tels que la tolérance, la curiosité et la confiance. Selon les chercheurs, ces traits ont été sélectionnés pour aider à promouvoir la coopération et la vie en communauté.

Cependant, la question se pose : qu'en est-il des animaux ? Les animaux domestiques ont également subi des modifications génétiques et comportementales dues à la sélection artificielle. Selon une étude publiée dans le site Dialoguer avec le cheval, le cheval domestique a développé des traits comportementaux différents de son ancêtre sauvage. Les chevaux domestiques ont une plus grande tolérance aux humains et sont plus aptes à coopérer avec eux.



La recherche sur l'auto-domestication humaine a révélé que l'agriculture et la sédentarisation ont entraîné des changements génétiques importants chez l'homme. Des études montrent que ces changements ont affecté notre digestion, notre métabolisme, notre immunité, notre croissance et même notre comportement social.

Le développement de l'agriculture a également entraîné la domestication des animaux, ce qui a eu des effets similaires sur leur génétique et leur comportement. Par exemple, les chevaux ont subi des changements comportementaux importants en passant de chevaux sauvages à chevaux domestiques. Ils sont devenus plus dociles et ont perdu leur instinct de fuite. Cela s'est produit en raison de la sélection naturelle et de la sélection artificielle effectuée par les humains.

Cependant, la question de savoir si l'auto-domestication humaine a également eu un impact sur les animaux, y compris les chevaux, est moins claire. Les recherches sur le sujet sont encore en cours.

Il est possible que l'auto-domestication humaine et la domestication des animaux soient étroitement liées. L'homme a peut-être utilisé sa propre expérience de l'auto-domestication pour comprendre et influencer le comportement des animaux qu'il a domestiqués. Et comme les humains ont continué à domestiquer des animaux, leur génétique et leur comportement ont continué à changer.

En fin de compte, l'étude de l'auto-domestication humaine et de la domestication des animaux soulève des questions fascinantes sur la façon dont les humains ont influencé leur propre évolution et celle des autres espèces. Nous pouvons être en train de découvrir que tout ce que nous avons fait aux animaux pourrait nous arriver à nous-mêmes.

Références :

Sánchez-Romero et al. (2020). Early humans domesticated themselves, new genetic evidence suggests. Science.
Pickrell, J. (2015). How farming reshaped our genomes. Science.
Decker et al. (2012). Domestication and genetics of the horse. Animal Frontiers.
Trut, L. N. (1999). Early canid domestication: The farm-fox experiment. American Scientist.
Reyes-Centeno et al. (2019). Genomic and cranial phenotype data support multiple modern human dispersals from Africa and a southern route into Asia. Proceedings of the National Academy of Sciences.
Pavlides, M. (2020). Auto-Domestication in Humans: Learning from the Impacts of Early Agriculture. Frontiers in Psychology.

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