Animisme et origines

L’animisme: croyance commune à tous

L’animisme depuis l’origine

Le courant de spiritualité le plus ancien et le plus communément admis est celui de l'animisme qui est une croyance et non une religion et qui attribue une âme ou un esprit à
tous les êtres vivants, ainsi qu'à certains phénomènes naturels. Il a été largement répandu parmi les sociétés chasseurs-cueilleurs au cours de l'histoire, et il est encore présent dans certaines d'entre elles de nos jours.
Au Paléolithique, les premières formes d'animisme étaient probablement liées aux croyances animistes des chasseurs-cueilleurs. Ces sociétés croyaient que les animaux, les plantes et les phénomènes naturels étaient animés par des esprits, et que ces esprits pouvaient être invoqués ou non pour obtenir des bienfaits ou éviter des maux. Des chasseurs-cueilleurs ont pratiqué des rituels animistes pour apaiser les esprits des animaux qu'ils chassaient, ou pour demander des visions qui leur permettraient de trouver de la nourriture.
Au cours des millénaires qui ont suivi, l'animisme a continué à être pratiqué par de nombreuses sociétés chasseurs-cueilleurs, bien que les formes de cette croyance aient évolué. Par exemple, certaines sociétés indigènes d'Amérique du Nord et d'Amérique du Sud ont développé des systèmes de croyances animistes très complexes, avec des esprits associés à presque tous les aspects de la vie quotidienne. D'autres sociétés, comme les aborigènes australiens, ont pratiqué un animisme qui était fortement lié aux croyances religieuses dans le sens que les mythes aborigènes sont toujours suivis à travers le pays car ils remplissent une importante fonction sociale.
Aujourd'hui, l'animisme est encore pratiquée par de nombreuses sociétés chasseurs-cueilleurs à travers le monde. Par exemple, les peuples nomades de l'Afrique subsaharienne, les tribus de forêt de l'Amazonie et les peuples de la taïga de Sibérie continuent de pratiquer des formes d'animisme dans leurs croyances et pratiques quotidiennes.

Traits communs des croyances humaines



Selon l'étude "Hunter-Gatherers and the Origins of Religion" de Hervey C Peoples, Pavel Duda, Frank W Marlowe, les chercheurs ont utilisé des méthodes comparatives phylogénétiques pour étudier l'évolution précoce de la religion chez les chasseurs-cueilleurs. Ils ont reconstruit les états ancestraux de sept personnages décrivant les croyances et les comportements religieux dans un échantillon mondial de 33 sociétés de chasseurs-cueilleurs et ont testé l'évolution corrélée entre ces personnages et la direction du changement culturel. Les résultats ont indiqué que l'animisme était le trait le plus ancien de la religion partagé par l'ancêtre commun le plus récent des chasseurs-cueilleurs actuels. Les reconstructions ont également montré que d'autres traits de la religion, tels que la croyance en une vie après la mort, le chamanisme et le culte des ancêtres, ont évolué de manière concertée en tant que système intégré de croyances et de pratiques. Les résultats ont également indiqué que la croyance en des divinités créatrices ou en des dieux supérieurs n'était pas présente dans les sociétés ancestrales de chasseurs-cueilleurs, ce qui peut être révélateur de la nature égalitaire de ces sociétés mais pulotot ce qui resort c'est la croyance commune au Grand tout, ou grand esprit. Ces résultats ajoutent une nouvelle perspective sur l'évolution de la religion chez les chasseurs-cueilleurs et montrent que les croyances animistes jouent un rôle fondamental dans l'émergence de la religion chez les chasseurs-cueilleurs.

Pour résumer voici les traits de spiritualité communesl'animisme ( théorie de l'esprit)
  • le chamanisme ( homme -médecine)
  • le culte des ancêtres ( respect et entretien du souvenir du défunt)
  • la croyance en une vie après la mort ( la continuité de l'âme)
  • la croyance au Grand Tout ( immanence du monde)

Dialectique: fétichisme et égarement

Aussi on constate que:
Plus le mode de subsistance d’un groupe est à retour immédiat , c'est à dire que la collecte suffit à combler le besoin en consommation hors d’un système élaboré de production d'échange lui même en lien avec le profit infini qui induit une potentielle forme d’anxiété, et plus la structure de la société est égalitaire, moins il y a de rites et de croyances complexes comme on peut le constater dans les groupes primitifs contemporains comme les jarawas, les M'buti et Hadjabe.
En général plus une culture s’enrichie et plus une société se détache de la nature ( matrice) et s'exproprie de son humanité ou etre organique ( homo sapiens). La compréhension de l’existence devient biaisée puisque les cinq sens sont voilés , c’est ainsi que se détériore le sentiment et la perception faute de ne plus être en place et lieu de la nature, une posture sans artifice permet une meilleure observation, la contemplation et vie en instant présent . Dès lors enfermé dans une cité entre quatres murs, l'être humain commence à ériger des statues, c’est le rite primitif et sa société aveuglée voit le monde au travers de fétiche c'est l'adoration aux fausses idoles et c'est à partir de là que commence l'adoration au sacré.( Faux Dieu qui n’est plus le Sacral d'après certains courant ésotérique)Une des caractéristique du courant de l’animisme c’est qu’il permet plus de liberté d’expression et de culte, il n’y a pas une forme codifié de rituel commune à toutes les bandes à travers le monde mis à part les mythes originaux fondateurs comme celui de l'émergence, mais chaque peuple adopte sa forme d’approche spirituelle qui lui convient inspiré par son environnement respectif.
En fait il y a t’il eut déjà conquête d’un quelconque pouvoir imposant sa croyance anismiste à un peuple distal?

L’adoration vouée

Le culte sacré en de multiples âmes et divinités ne signifie pas le rejet de la Divinité celle que Zarathoustra à nommer l’Existence même qui possède la sagesse , “Ahoura Mazda”, ou la Supra Intelligence comme l'ont exprimé certains scientifiques, mais plutôt l’acceptation que cet univers possède ses constantes universelles et ses lois, des forces agissantes dans une dialectique , le faisant évoluer dans le temps long qui lui est propre. Croire en ces forces implique de savoir observer, écouter, ressentir pour améliorer la condition et le bonheur vital de l'être humain.

Pour illustrer mon propos, dire que le soleil est un dieu c’est notamment comprendre que le besoin de lumière est vital pour la plupart des plantes, qu’à l'origine du processus de photosynthèse, l'énergie lumineuse permet aux végétaux de se nourrir et se développer. mais c’est aussi savoir qu’en stimulant les hormones du bien-être, la lumière du soleil entraîne bonne humeur, énergie, optimisme et dynamisme. Cette posture devrait nous éloigner de la manipulation et du mensonge. On est bien loin de la culture symbolique du soleil vue au travers du prisme de l’art et la religion imposé par un pouvoir de l’âge Axiale cristallisant ainsi un mode de pensée et des idées, empêchant les fidèles de réagir ou de résister à une quelconque forme d’oppression.

Dans un tout autre exemple, invoquer un dieu de la forêt ne fait pas de vous un être égaré ou un fou quand vous savez lire les signes de l’univers ( la vraie lecture celle de l'observation du monde et non celle du livre). Il n'y a pas de mal à considérer qu'un tel endroit est sacré car spécial pour vous. Il vous donne un sentiment de bien-être quand vous vous y rendez. Le simple fait de l’invoquer peut donner l'espoir et la force d'agir une sorte d'effet placebo. La seule condition est d'avoir conscience de la distinction entre la spiritualité et le monde matériel: ce qui est agit sur vous ne le sera pas forcément de la même manière pour un autre et vice et versa et que vous ne pouvez pas transformer l’âme de la forêt en une marionnette de votre esprit humain.

Anthropomorphiser le forêt, la représenter en fetiche, la réifier en tant qu’objet d’adoration vous éloigne de la véritable invocation. Cela fera de vous un superstitieux condamné à faire des rites pour espérer un salut. Le malheur peut arriver quand un peuple pense qu’il ne peut plus trouver autre solution à sa triste condition ailleurs, quand un homme est dépossédé de sa faculté intellectuelle et ne sait plus lire le monde qui l’entoure, quand un homme n‘arrive plus a tirer une morale de ces erreurs faute d’avoir confié toute sa capacité de réflexion dans la fausse divinité, un sacré incapable


Afin de comprendre le monde qui l’entoure et son évolution, l'animiste doit être capable de critiquer son mythe pour apporter une solution et améliorer sa condition. Aucun mythe n’apporte la solution aux problèmes de sociétés, le mythe raconte une origine, une régression, une chute et prédit aussi dans son eschatologie les malheurs à venir mais aucun n’apporte la solution aux problèmes actuels car c’est à l’être humain d’agir en s’inspirant de la Justesse du monde.

La meilleure offrande

L’intérêt pour homo sapiens c’est de comprendre cette Justesse et d’être en accord avec ces constantes universelles. La meilleure offrande au grand tout c’est avant tout:
Pensez bien, le bon sens
communiquez bien, la bonne paroles
et agir bien en accord avec la Justesse, la bonne action en accord avec les lois de l’univers
D'après moi les chasseurs cueilleurs doivent être une source d’inspiration puisque s’ils ne sont pas naturalistes en refusant de devenir eux-mêmes des dieux par le façonnage, la classification et la rationalisation. Ils se contentent d’une culture symbolique pauvre pour une vie sans doute plus riche en expérience et sensation que la nôtre.
Être en harmonie avec l'univers et non en lutte constante est déjà en soi une humilité et une soumission aux lois universelles. Plus on fait des courbettes, on pratique des rites de privations, on suit des codes, on confie à une autorité notre salut, on sacrifie et plus on s’éloigne de la véritable voie et de la sagesse donc du discernement c’est à dire la capacité de réfléchir sur les éventuels choses qui nous amène le bonheur ou le malheur.

Conclusion

Donner une force vitale à un élément de la nature (univers matériel) est intrinsèque à l'homme et sa faculté à imaginer. En psychologie on parle de théorie de l'esprit.
“N'avez vous jamais insulté la table quand vous vous êtes cogné le bout de l'orteil, sans mégarde vous avez attribué pour un instant seulement une âme à cette chose fabriquée qu'est la table. Qu’en serait-il pour des temples naturels tels que les montagnes et les forêts éternelles.
Le fait de donner une force vitale à un arbre ne fera pas de vous un individus aliéné dans le pur sens du terme, si vous considérez que chaque chose qui compose cet univers fait partie d'un grand tout et qu’elles ont toutes un rôle utile et nécessaire à l’évolution alors vous êtes dans le juste milieu comme l’énonce explicitement les philosophies orientales, les croyances amérindiennes et la pensée des pré-Socratiques.
En conclusion, l'animisme est une croyance ancienne et largement répandue chez les sociétés chasseurs-cueilleurs. Il a évolué au fil des millénaires, mais il est encore pratiqué de nos jours par de nombreuses sociétés dans le monde. Il est un élément important de la culture et des croyances de ces sociétés, et il joue un rôle important dans leur relation avec la nature. L'animisme se caractérise par l'absence de dogme établie par un pouvoir en place
Ce sujet de la spiritualité et la croyance demande d'être davantage développé c’est évident. Et je pense que l’on ne pourra jamais explicité ce sentiment spirituel par écrit puisque ce sentiment doit provenir de la vie en immédiateté proche du monde naturel et sans intermédiaire.


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